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Lettre morte
16 septembre 2005

L'impossible légèreté

 

Impossible d'atteindre la légèreté dont j'aurais pourtant besoin. Un travail à finir mais ce n’est pas tant cela que des chemins pris trop vite, des facilités que je paye aujourd’hui. J’ai cru trop vite l’avoir oublié et son fantôme est revenu me hanter, la nuit d’abord puis durant la journée. J’ai voulu aller plus vite que la musique de mon cœur et je ne m’en suis d’abord pas rendue compte.

Je me suis laissée aimer, un peu, beaucoup ; le soir des premiers baisers échangés les doutes se sont fait sentir, je voulais de la légèreté, j’avais besoin d’être égoïste. Je l’ai prévenu et pourtant ; alors je me suis prise au jeu et tout s’est d’abord bien passé, j’ai cru l’aimer. Je voyais en lui un autre moi-même au passé moins chanceux, un moi moins confiant comme je l’avais été si longtemps.

Je croyais être forte pour deux, je me suis laissée bercer par ses mots d’amour, ces mots que l’autre m’avait toujours refusés. Mais son amour me suffoque lentement, ses demandes répétées d’amour m’effarouche moi qui jusqu’ici avais toujours été si prompte à aimer, à donner, je n’y arrive plus. Ses demandes me retiennent au sol mais je suis seule coupable en cherchant à m’aveugler, en vivant avec passion chaque instant du début de notre histoire, à vouloir jouer la sauveuse, à chercher à me mirer dans ses yeux, je l’ai bien inconsciemment attaché trop à moi, parce que j’ai voulu y croire, parce que j’y ai cru et qu’aujourd’hui c’est au dessus de mes forces et que je rêve du si doux quotidien que j’ai connu avec l’autre.

Alors, je me sens moche, coupable et je sais ne pouvoir l’abandonner maintenant.

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