Manque
Il me manque, et ce manque me transperce le cœur, il affleure sous ma peau, hante mes rêves. Premier vrai chagrin d’amour, tout ce que j’ai vécu auparavant semble avoir si peu existé.
je ne me remets toujours pas d’être tombée sur lui par hasard, j’aimerais le posséder, sentir sa peau nue contre la mienne, qu’il effleure mon corps de baisers, j’aimerais me noyer en lui pour renaître à ses côtés. Et dans la nuit de ce matin froid, je n’ai rien à écrire, rien à penser qui ne soit perdu d’avance. Et une fois tout espoir vain, l’on n’est bien peu de chose : frêle larme salée dans une mer agitée.
Je pourrai des heures étirer ma
plainte, le chant funèbre d’un amour qui refuse en mon cœur de mourir, depuis
je n’ai pu vivre qu’un été de l’illusion des beaux jours jusqu’à ce que le
corps d’un autre se fasse le trop flagrant symbole de son absence.